Pas besoin d’aller loin pour manger sain ! Comme un grand marché couvert de fruits et légumes et produits frais ouvert 7 jours sur 7, Bon D’ici est dédié aux produits locaux, en toute transparence sur les prix et dans une démarche de « juste rémunération » des producteurs. Le premier magasin a ouvert près de Nantes à Rezé dans la zone Atout-Sud.
Loïc, peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours avant l’aventure Bon D’ici ?
Je suis breton, marié, 2 grands enfants et après 30 ans d’entreprenariat dans le digital et l’internet, j’ai eu envie de changer de secteur et de créer un nouveau projet dans le commerce de détail, ancré autour de valeurs environnementales et sociétales. En observant le marché, je me suis rendu compte qu’il y avait une demande croissante pour les produits locaux et artisanaux mais que celle-ci n’était pas très bien adressée. Par exemple, les marchés ne sont ouverts que 2 jours par semaine et le matin, la vente à la ferme n’est réservée qu’aux gens habitants près de celles-ci et les AMAP sont un vrai service mais pas toujours très pratique (commandes, retraits…). Si l’on prend la distribution des produits bio, celle-ci est très bien structurée (GMS, spécialistes, internet) ce qui n’est pas le cas pour les produits locaux.
Peux-tu nous raconter le lancement du 1er Bon D’ici ?
Nous avons choisi Nantes et les Pays de la Loire pour la diversité et la richesse de la production agricole, de l’élevage et de la transformation. Après plusieurs mois nous avons trouvé ce local qui correspondait à notre cahier des charges : surface de 800m2, esprit entrepôt dans une zone commerciale à fort trafic, parking et belle visibilité.
Comment t’est venue l’idée de te lancer dans ce projet ?
Un jour un maraicher breton me racontait qu’il vendait presque toute sa production de légumes à une centrale d’achat située à 500km de sa production. Les salades faisaient 500km dans un sens puis certaines d’entre elles revenaient à quelques kilomètres de là où elles avaient été cultivées pour y être vendues dans les magasins de cette enseigne. Donc moins fraiches sans parler du bilan carbone lié au transport. L’idée très simple fut de vendre en direct les produits et au plus proche de leur lieu de production.
Tu nous dis que les produits sont en direct des producteurs. Comment cela se traduit-il ?
L’équipe du magasin connait individuellement chaque producteur rencontré sur les exploitations. Il n’y a aucune centrale d’achat ni plateforme logistique. Les commandes sont passées tous les jours et les livraisons effectuées chaque matin par les producteurs eux même. Le matin c’est assez animé, faut venir voir ! Dans le magasin, chaque produit et producteur sont racontés à l’aide d’une affichette : le produit, ses qualités et caractéristiques, une présentation du producteur, la distance de son exploitation au magasin et la part du prix de vente qui lui revient. La transparence est fondamentale chez Bon D’ici !
Toujours dans une démarche de transparence, 2 jours après être passé chez Bon D’ici, les clients reçoivent un SMS pour noter les produits qu’ils ont achetés. Et les notes et avis sont envoyés à chaque producteur afin qu’ils sachent ce que les clients disent sur leurs produits.
Quel a été l’accueil des producteurs locaux ?
Excellent, ils ont été tout de suite emballés par le projet et nous avons eu très peu de refus. Après 6 mois de sourcing en amont de l’ouverture, tous étaient au RDV le jour J. Ils apprécient la relation humaine et directe et sont flattés d’être présentés aux clients finaux.
Quels types de produits proposes-tu chez Bon D’ici ? Y a-t-il des produits sur lesquels tu rencontres des problèmes particuliers d’approvisionnement ou des produits que tu ne peux malheureusement pas proposer ?
Chez Bon D’ici, on propose une superbe offre de fruits et légumes, de la crèmerie (fromages, crème, lait, œufs, yaourts, desserts), de la viande, de la volaille, de la charcuterie, du poisson, des plats cuisinés, des produits d’épicerie sucrés et salés, des boissons (jus, sirop, cidre, vin, bière) et du pain frais. Par définition, on ne trouve pas de tout puisque tout n’est pas produit localement. Le riz par exemple, nous n’en avons pas trouvé dans la région mais des pâtes artisanales bio, fraiches ou sèches, on en propose !
Laurent, tu as rejoint l’aventure Bon D’ici pour gérer le développement. Peux-tu te présenter et nous évoquer le type d’implantation et les surfaces recherchées ?
Depuis 21 ans, j’exerce dans la création d’entreprises et le développement d’enseignes notamment chez Optic 2000 / Lissac /Audio 2000 pendant près de 10 ans. J’ai toujours été très attentif au « Bien manger pour bien vivre » ainsi qu’à l’environnement. Une alimentation de qualité est la base pour une vie saine et aussi un outil de performance à tous les niveaux de notre être. Comme le disait Jean Rostand « Un bon menu vaut mieux qu’une ordonnance ». De plus, prendre soin de la nature devrait être la priorité de chacun. Lorsque Loïc m’a sollicité pour l’accompagner dans le développement de Bon D’ici, cela a été une évidence pour moi. Tout était réuni : le bien manger en suivant les saisons, le circuit-court pour la fraîcheur des produits en plus d’accompagner le développement des producteurs locaux par une juste rémunération (sans surcoût pour le consommateur car pas d’intermédiaire), la préservation de l’environnement car pas de longs transports en avion ou bateau, l’antigaspi…
Ma nouvelle mission est donc de piloter la stratégie de développement de Bon D’ici dans le Grand Ouest avec une priorité sur les régions des Pays de la Loire et de la Bretagne dans un premier temps (Nantes, Rennes, Vannes, Angers, Cholet, Saint Nazaire…) Notre objectif est d’ouvrir 2 à 3 Bon D’ici en 2022 autour du même concept que celui ouvert à Nantes en mars 2021. Un lieu brut, aéré dans lequel les produits locaux et leurs producteurs sont mis en valeur dans une ambiance de marché. Nous recherchons en priorité des surfaces de 700 à 1 200m² situées sur un axe très passant (entrée / sortie de ville ou zone commerciale). Le rythme des ouvertures pourra être plus soutenu à compter de 2023 en fonction des emplacements numéro 1 que nous validerons. L’ensemble de ces ouvertures se feront en succursales. Il n’est pas prévu, pour le moment, de franchiser le concept.
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