DreamAway est une entreprise qui développe et exploite des espaces de réalité virtuelle partout en France. Créée en 2018 par Arthur de Choulot, Wafae Biyaye, Hubert Duval et Bastien de Breuvand, elle utilise une technologie révolutionnaire pour proposer des expériences hors du commun à vivre entre amis, en famille ou entre collègues. En trois ans, DreamAway s’est imposé comme le premier opérateur à incarner une vision multi-usages de la réalité virtuelle en proposant une offre de contenus basée sur le loisir, la culture et la formation. Sur le volet divertissement, DreamAway affirme un positionnement exclusivement collaboratif et une orientation très familiale et multigénérationnelle qui le démarque des salles d’arcade en ciblant une population bien plus large, avide d’émotions à partager ensemble. Précurseur au sein d’un marché en pleine effervescence, DreamAway participe à la construction de toute une filière qui nécessite de faire converger deux mondes jusqu’alors bien distincts : celui du cinéma et du gaming. Avec l’ambition de devenir l’un des poids lourds du secteur, le groupe accélère son développement en franchise (affiliation) avec l’ouverture de plusieurs espaces. Rencontre avec Bastien de Breuvand, co-fondateur de DreamAway.

Bastien peux-tu te présenter et parle-nous de ton parcours avant DreamAway.

J’ai 35 ans et un parcours essentiellement axé sur le développement d’entreprises, d’abord dans le secteur de l’Energie et des smart-grids chez Voltalis, où j’ai développé le pôle Tertiaire. C’est ici que j’ai rencontré Arthur, Wafae et Hubert qui deviendront plus tard mes associés. Puis au sein d’un réseau de crèches, pour accompagner son développement. Après une première aventure entrepreneuriale de près de deux ans, j’ai rejoint Arthur, Wafae et Hubert pour lancer le projet DreamAway. La 1ère salle lyonnaise ouverte en juin 2018 était un succès, il fallait accélérer. J’ai alors pris en charge notamment le développement du réseau à la fois en propre et en affiliation. C’est une aventure riche et passionnante !

On entend beaucoup parler de réalité virtuelle depuis quelque temps, mais qu’en est-il réellement aujourd’hui ? À quoi peut-on s’attendre et où en est le marché aujourd’hui ?

Quand on parle de réalité virtuelle, on parle d’une technologie qui permet de se plonger dans un monde imaginaire créé de toute pièce. Grâce à un casque que l’on met devant les yeux, il est possible de s’immerger totalement dans ces univers et d’interagir avec son équipe et les éléments autour. Il est même possible de se déplacer soit grâce à ses manettes, soit physiquement lorsque la surface au sol le permet. Du côté des performances, nous sommes sur une technologie très qualitative avec du matériel haut-de-gamme créé par les géants du secteur comme Oculus et HTC.

C’est un marché en pleine effervescence qui tend à s’organiser d’une façon très similaire à l’industrie du cinéma. On va de plus en plus retrouver les métiers de réalisateurs, producteurs, distributeurs et d’exploitants. Si tous les maillons de la chaîne sont indispensables à son bon fonctionnement, l’exploitant est celui qui garantit l’équation économique de tous les acteurs. C’est donc toute une filière que nous nous efforçons de structurer en entretenant une relation de grande proximité avec les studios pour construire des protocoles d’exploitation adaptés à nos contraintes et participer avec eux à la réalisation des cahiers des charges pour créer des contenus de haute qualité adaptés à tout type de public et offrant une immersion totale, complète et toujours collaborative.

sessionAu regard de l’état actuel du marché des espaces de réalité virtuelle qui rassemble 90% de salles d’arcades indépendantes, majoritairement orientées vers un public de gamers et de fans de jeux vidéo ; nous croyons que le développement de cette filière prometteuse passera par une dynamique de réseaux, interlocuteurs privilégiés des différentes parties prenantes. Nous portons également la conviction que limiter la VR au gaming est trop réducteur par rapport au potentiel de cette technologie.

Comment est né le concept et comment avez-vous réussi à concrétiser un tel projet ?

Le concept est né en observant ce qui se passait autour de nous. C’est notamment Arthur qui a découvert l’usage de la réalité virtuelle lors de son expérience chez Voltalis et qui a compris l’énorme potentiel à exploiter autour de cette technologie. L’idée était de l’utiliser pour proposer des expériences inédites tout en procurant un maximum de plaisir aux gens. Voir repartir nos clients heureux et avec le sourire est pour nous une immense fierté. Nous ciblons le grand public avec des expériences collaboratives et divertissantes, et les entreprises avec la formation et les Team Buildings. C’est un concept collaboratif permettant de passer d’excellents moments à plusieurs.

Pour concrétiser le projet, nous avons cherché un premier local, dans lequel nous avons aménagé 10 box individuels d’environ 7m² chacun, pour accueillir de 2 à 10 joueurs en simultané. Nous étions au 1er étage d’un immeuble résidentiel à Lyon et avions à l’époque seulement 3 contenus ! Dès notre deuxième ouverture, nous avons intégré un espace de « Free Roaming » d’une superficie de 50m² donnant la liberté à nos clients de se déplacer librement dans l’espace et accentuant ainsi leur sentiment d’immersion. En parallèle, nous avons noué des partenariats avec les meilleurs studios de création de contenu pour distribuer leurs expériences.

Décris-nous une expérience de réalité virtuelle type chez DreamAway. Concrètement, comment se déroule une session, combien de temps dure-t-elle et quels sont les prix ?

Pour commencer, les utilisateurs choisissent leur immersion directement sur notre site internet. À leur arrivée, ils sont briefés pendant une dizaine de minutes par le Game Master qui leur explique le déroulement de l’expérience qu’ils vont vivre. Chacun prend place dans l’espace qui lui est réservé, s’équipe et est lancé dans une aventure qui va durer entre 25 et 45 minutes en fonction de l’expérience choisie. Niveau prix, ils varient de 16€ à 30€ selon la durée de l’immersion et un système d’heures pleines/heures creuses.

Chaque expérience nous plonge dans des univers à chaque fois totalement différents : certains prendront plaisir à défendre leur citadelle des attaques de l’ennemi dans Bow Island, les enfants adoreront participer à une chasse au trésor sous-marine dans Aqualia, les familles profiteront de Yucatan pour vivre des aventures multiples plongées dans un univers Mayas , les adultes en recherche d’adrénaline trouveront leur bonheur avec la saga Propagation et les fans d’escape game ne seront pas en reste grâce aux univers proposés par Ubisoft.

J’ai vu que vous proposiez d’effectuer des visites virtuelles de sites culturels comme Notre-Dame de Paris et la maison d’Anne Franck par exemple. Il y a même une partie formation aux gestes de premiers secours. Pourquoi avoir fait le choix de proposer ce type d’expériences ? Comment as-tu réussi à convaincre tes partenaires de te suivre dans cette aventure ?

Nous croyons que la réalité virtuelle peut rayonner au-delà du simple loisir et avons donc fait le choix d’un positionnement multi-usages. Nos espaces participent à démocratiser l’accès à la culture : il est désormais possible de visiter la maison d’Anne Franck ou de se plonger au cœur d’un célèbre tableau de Monet en se rendant simplement dans l’une de nos salles. Un bon moyen de faire rayonner les richesses de notre patrimoine et de notre histoire sur les territoires en facilitant l’accès à la culture au plus grand nombre. Pour nos partenaires, c’est l’opportunité de faire découvrir leurs sites au-delà de leurs propres murs, de toucher une autre cible en s’appuyant sur la force de notre réseau.

En ce qui concerne la formation, il nous a semblé évident que la Réalité Virtuelle allait également révolutionner la façon d’apprendre. Nous avons donc lancé très récemment la marque VR4SKILLS, qui est dédiée à la formation. Aujourd’hui, nous proposons une première formation aux gestes de premiers secours, éditée par notre partenaire D’un Seul Geste. A l’origine de cette formation, un constat très simple : en France, seulement 20% de la population est formée à la maîtrise des gestes de premiers secours, quand 95% de la population est formée en Norvège. En face de ces chiffres, le taux de survie à la suite d’un arrêt cardiaque, qui n’est que de 5% en France, contre 40% en Norvège. 20 000 vies pourraient être sauvées en France si 80% de la population était formée à la maîtrise de ces gestes. C’est donc dans une prise de conscience collective encouragée par le Plan Santé du Gouvernement que nous proposons aux entreprises de former leurs salariés à la maîtrise des principaux gestes de secours. Encadrés par un formateur diplômé, les apprenants sont en immersions durant 40 minutes et vont notamment être confrontés à un réel arrêt cardiaque et d’autres situations d’urgence vitale. S’en suit un débriefing de 20 minutes pendant lequel les apprenants peuvent poser leurs questions et revenir sur certains gestes si nécessaires. L’objectif de cette formation est de former le plus grand nombre afin que chacun devienne le premier maillon de la chaîne de secours. Cette formation certifiante s’adresse aux entreprises qui souhaitent s’engager dans un projet porteur de sens et fédérateur qui améliore la sécurité des salariés exposés aux risques de la vie professionnelle et de la vie quotidienne.

Vous proposez déjà de nombreuses expériences dans vos salles et le renouvellement des contenus est primordial dans ce milieu. Comment faites-vous pour fidéliser vos clients et comment se passe l’élaboration d’une nouvelle expérience ? Qu’avez-vous prévu ensuite ?

Chez DreamAway, nous estimons qu’il y a deux choses indispensables à apporter à nos clients : une offre de contenus attractive, d’excellente qualité et qui plaise à chacun, puis une qualité d’accueil irréprochable qui donne à nos clients l’envie de passer de bons moments à plusieurs et de revenir par la suite. Pour fidéliser nos clients, nous leur avons conçu un programme fidélité sur-mesure, qui nous permet de remercier les plus fidèles pour leur présence mais aussi pour leur capacité à faire rayonner DreamAway autour d’eux.

En ce qui concerne le renouvellement des expériences dans nos salles, nous n’avons pas vocation à proposer autant de contenus que dans les salles d’arcades (qui en ont parfois des centaines). Nous sélectionnons rigoureusement les contenus de qualité chez nos studios partenaires. Nous préférons ne pas proposer de nouveaux contenus plutôt que de proposer quelque chose qui n’est pas en adéquation avec notre niveau d’exigence et les attentes de nos clients.

jeuxComment avez-vous géré la crise sanitaire ? Avez-vous du mettre en place des mesures particulières et quel impact a-t-elle eu sur vous ?

Nous avons évidemment été touchés de plein fouet comme tous les commerces. Nos salles ont fermé dès le mois de mars 2020 avec une période de réouverture entre juin et octobre qui a montré un fort attrait du public pour notre activité de réalité virtuelle. Durant cette période, nous avons pu réfléchir à de nouveaux contenus à proposer et avons poursuivi notre développement puisque nous avons reçu un grand nombre de candidatures à l’affiliation. C’est en juillet 2020 que nous avons d’ailleurs ouvert notre premier espace affilié, à Aix-en-Provence.

Concernant les mesures sanitaires, à présent pour pouvoir accéder à nos immersions, le pass sanitaire est obligatoire pour les plus de 12 ans. Nos espaces sont équipés en solutions hydroalcooliques et le port du masque reste obligatoire lorsque la règlementation locale l’impose. Nos expériences se déroulant dans des boxes individuels, nous respectons de ce fait par principe les distances de sécurité nécessaires et la désinfection de chaque matériel après utilisation est une règle chez nous, même hors crise sanitaire. Le flux de clients est maîtrisé grâce au système de réservation, notre activité est donc tout à fait compatible avec le contexte sanitaire actuel.

Vous vous êtes lancé en franchise l’année dernière. Comment s’est passé ce lancement ? La crise du Covid vous a-t-elle impacté ?

salleNous avons ouvert 3 espaces en propres avant la crise du Covid : Lyon, Clermont-Ferrand et Lille et avons lancé notre premier espace affilié à Aix-en-Provence en juillet 2020. Le développement s’est intensifié dans les mois qui ont suivi puisque nous avions prévu l’ouverture de 3 affiliés supplémentaires, à Annecy, Cherbourg et à Saint-Nazaire. Malheureusement, le deuxième confinement a mis en suspend ces ouvertures et nos affiliés ont dû attendre le 9 juin dernier pour pouvoir ouvrir au public. Cependant, dès la reprise, nous avons remarqué un élan pour notre activité, qui s’explique par l’envie de partager des moments conviviaux après une telle crise.

Concernant la franchise, peux-tu nous en dire plus. Combien as-tu d’affiliés aujourd’hui ? Comment se passe le processus pour devenir affilié DreamAway ?

Nous avons à ce jour trois espaces en propre et quatre en affiliation. Notre 8ème espace ouvrira ses portes à Herblay (Val d’Oise) dans quelques jours et cinq autres espaces affiliés sont en cours de préparation. Nous recevons régulièrement des candidatures et les étudions toutes sérieusement. Une fois les candidats sélectionnés, nous échangeons avec eux par téléphone pour faire connaissance, comprendre leurs motivations, discuter du projet, et valider le sérieux de la démarche. Une ouverture représente un investissement de 250 000 euros, avec un apport personnel de 80 000 euros. Nous recherchons des partenaires avec une réelle envie d’entreprendre et l’enthousiasme nécessaire pour rejoindre l’aventure. Une aventure qui nécessite de véritables qualités humaines car nous sommes sur un métier de service, des compétences commerciales pour développer son business, et une bonne capacité d’adaptation dans un univers en perpétuelle évolution.

Nous mettons un point d’honneur à accompagner chacun de nos affiliés du mieux possible en étant présents durant toutes les phases du projet. Nous les aidons à trouver leur local, à négocier les conditions de location et leur bail afin qu’ils débutent leur aventure dans les meilleures conditions, puis nous sommes présents pour superviser toutes les étapes qui vont conduire à leur ouverture. Une fois leur espace ouvert, nous sommes bien sûr à leurs côtés pour les accompagner dans leur exploitation, avec un focus mis sur l’accompagnement webmarketing et sur le support technique. Notre mission de franchiseur est avant tout d’être présent pour eux et de leur donner les moyens de leurs ambitions.

Comment se porte ton développement, sur quels secteurs recherches-tu en ce moment et quels types de locaux vises-tu ? As-tu besoin de quelque chose de particulier pour t’installer ?

Nous recherchons idéalement des locaux en rez-de-chaussée d’une surface de 250 à 500m², facilement aménageables (les surfaces carrées ou rectangulaires sans trop de murs porteurs sont les plus simple à aménager). Nous voulons nous positionner au cœur des zones dynamiques avec une bonne visibilité et une bonne accessibilité (transports en commun etc). Selon la taille des agglomérations, nous privilégions les centres-villes ou les zones périphériques dynamiques. Les centres commerciaux sont une possibilité à condition de pouvoir appliquer des horaires d’ouverture adaptés à notre activité tout en ayant un loyer et surtout des charges en adéquation avec notre secteur d’activité, ce qui est aujourd’hui très loin d’être le cas. Certaines foncières ont compris l’intérêt d’accueillir dans leur portefeuille d’actifs des activités comme la nôtre, source de dynamisme et de flux, et sont en mesure de s’adapter à nos critères. D’autres continuent à nous mettre dans le même moule que les activités de retail pures et ça ne peut donc pas matcher.

Aujourd’hui, nous sommes en recherche très active à Paris (rive droite et rive gauche) et en Ile de France.

Quels sont vos perspectives et objectifs pour cette année et les années futures ?

L’enjeu pour les années à venir est de rayonner encore davantage sur notre territoire avec une marque forte. Nous devrions terminer l’année avec une dizaine d’espaces ouverts et avons l’ambition d’atteindre les 30 espaces ouverts à fin 2022 en France mais aussi au-delà de nos frontières. En parallèle, nous recherchons constamment de nouveaux contenus de qualité sur nos différentes thématiques pour pouvoir les proposer dans nos espaces et trépondre aux attentes de nos clients

Un grand merci Bastien pour le temps que tu nous as accordé. Nous te souhaitons un excellent développement et l’expansion rapide de vos espaces ! Vous souhaitez proposer un emplacement à Bastien, rendez-vous directement sur UnEmplacement.com