Stokomani, l’enseigne spécialisée dans le déstockage de grandes marques à prix réduits, a inauguré mi-mai son 102e magasin à Redon, en Ille-et-Vilaine. Avec plus de 600 marques partenaires, 500 M€ de CA, 16 000 millions de passages en caisse et 2 500 collaborateurs, l’enseigne s’impose comme le leader du secteur. Mais, le groupe ne compte pas s’arrêter là, il ouvrira en 2020 une base logistique immense de 72 000m2, sur un terrain de 17,5 ha. Ce projet à plus de 50 M€ illustre parfaitement les ambitions du groupe et marque une nouvelle étape dans l’accélération de son développement. Rencontre avec Valérie COLETTA, en charge du développement francilien pour l’enseigne.

Valérie, raconte-nous ton parcours, d’où viens-tu ?

Cela fait maintenant plus de 18 ans que j’évolue dans le milieu du retail. Architecte de métier, j’ai d’abord commencé ma carrière chez ED, au service technique pendant 8 ans. J’ai ensuite bifurqué dans le développement chez Carrefour où j’ai principalement développé du discount, du supermarché et de l’extension d’hyper. J’ai ensuite rejoint Stokomani en septembre dernier pour m’occuper du développement de la marque en Ile-de-France.

Dis nous en plus sur Stokomani, quelle est la force de l’enseigne ?

La force de Stokomani, c’est de répondre à un besoin. On travaille essentiellement sur le prix, afin que chacun puisse s’habiller avec des marques à des prix raisonnables. Concrètement, nous achetons aux marques les collections qui n’ont pas été vendues l’année passée. Nous les stockons, les reconditionnons et les revendons avec une grosse décote. Outre l’aspect financier pour le client, ce processus permet également de limiter le gâchis et le gaspillage. On propose une offre variée : dans un magasin type, tu trouveras environ 45% de textile et 55% autres que le textiles : DPH, maison, déco, jouets… On fait également de l’évènementiel toute l’année, nous suivons les fêtes (Noël, Pâques, Halloween) et les grandes périodes (la rentrée des classe, l’été…) et proposons des produits en adéquation. Nous avons plus de 20 000 références qui tournent sur une année et nous sortons un catalogue publicitaire chaque mois. Ça nous oblige à garder une certaine cohérence dans notre développement, les magasins doivent pouvoir accueillir, dans leur grande majorité, les mêmes références.

Justement, comment se porte le développement chez Stokomani et que recherches-tu ?

Notre développement se porte très bien, nous avons ouvert notre 102e magasin mi-mai à Redon. Le groupe a un plan de développement important pour les prochaines années avec un objectif de 30 ouvertures par an dans toute la France. Ce rythme nous permettra de passer rapidement la barre des 200 magasins ! Coté surface, le local commercial doit faire au minimum 1 300 m² et maximum 3 000. Nous avons diminué nos formats récemment, historiquement nous étions sur 2 000 m² minimum. Cet ajustement va nous permettre de densifier notre maillage et de venir au plus près de nos clients. On vise désormais les agglomérations de plus de 50 000 habitants contre 80 000 initialement.

En terme d’emplacement, tu t’implantes où ?

On s’implante principalement en retail park, l’idéal c’est d’être à proximité d’une grande surface alimentaire, ça nous assure un flux quotidien, mais rien d’obligatoire. Aujourd’hui notre notoriété est grandissante, nous devenons par conséquent de plus en plus un magasin de destination. Concernant l’environnement et le voisinage, nous n’avons aucun problème à nous implanter à côté d’enseigne de textile, d’ameublement ou autre, bien au contraire.

En tant que développeuse, quelle est aujourd’hui ta principale difficulté pour trouver un bon local commercial ?

En 1er, c’est la qualité de l’emplacement. On regarde à la loupe notre parc pour voir ce qui marche et ce qui ne marche pas et on s’adapte. Cela nous rend forcément plus sélectif et exigeant dans nos choix. Nous sommes un groupe familial avec un développement maitrisé, nous ne voulons pas ouvrir pour ouvrir. Nous sélectionnons les zones et nous recherchons la bonne opportunité, quitte à attendre. Ça ne nous pose aucun problème de travailler sur du long terme, bien au contraire. L’autre difficulté, c’est principalement la surface. Les cellules de grande taille sont plutôt rares et recherchées, on se retrouve vite en concurrence directe avec des enseignes d’autres secteurs, comme le fitness ou l’ameublement par exemple.

Je suppose que la loi ELAN n’arrange rien ?

Effectivement, la loi ELAN et son projet de revitalisation des cœurs de ville nous impacte, notamment en province. Les autorisations administratives sont de plus en plus compliquées et longues à obtenir. Les collectivités territoriales autorisent de moins en moins la création de nouveaux retail park, ce qui sature l’offre et resserre la concurrence sur les cellules disponibles. Tu l’as compris, vu nos surfaces et nos besoins il est très difficile d’envisager des implantations en cœur de ville.

Justement en parlant des cœurs de ville, un Stokomani à Paris c’est pour quand ?

Si nous arrivons à trouver des surfaces importantes avec des flux importants tout en conservant des valeurs locatives en adéquation avec notre activité, nous regarderons les opportunités…

Dis nous en plus, décris nous ton local commercial Parisien idéal ?

Il nous faut un emplacement de qualité, avec une belle visibilité et un flux piéton important. Le local commercial doit faire au minimum 1 300 m² avec un plateau en rez-de-chaussée d’au moins 500 m² et une charge au sol d’une tonne par m². Un autre point important, le linéaire de façade, nous n’irons pas en dessous de 20m. On ne peut pas avoir une grosse surface et une toute petite vitrine, commercialement ce n’est pas bon, les clients ne comprennent pas. Concernant les critères financiers, nous regardons tous les dossiers du moment qu’ils correspondent à nos critères. Alors avis au foncières et brokers parisiens, si vous avez un local commercial à nous proposer, n’hésitez pas.

Merci Valérie, c’était un plaisir de te rencontrer, on te souhaite de belles ouvertures ! Si vous avez un local commercial à proposer, n’hésitez pas à contacter Valérie directement sur UnEmplacement.com.