C‘est une passion commune pour l’escalade qui réunit Lawrence Chapelier, Kenny Cagigas et Emmanuel Jan. En 2013, les trois amis lancent un projet hors norme, Vertical’Art. Leur concept ? Une salle d’escalade de bloc ludique et accessible à tous. En plein essor, la discipline a vu son nombre de licenciés augmenter de 63% ces dix dernières années. On en compte aujourd’hui plus de 95 000 sans oublier près d’1.5M de pratiquants non licenciés. Avec ses 4 complexes à Montigny-le-Bretonneux, Nantes, Rungis et Lyon, Vertical’Art profite de cet engouement et saisit l’opportunité́ de démocratiser ce sport. Pour se faire, l’enseigne a levé des fonds à hauteur de 10M d’euros. Aujourd’hui, le groupe voit grand et poursuit son développement avec de nombreux projets partout en France et à l’étranger. Avec des ouvertures prévues très prochainement à Paris, Lille, Aix-en-Provence, Rouen et La Réunion. Rencontre avec Tom Gauquelin, directeur développement et communication de l’enseigne.

Tom, parle-nous un peu de toi et de ton parcours.

J’ai 20 ans et je suis originaire de Normandie. J’ai commencé en tant qu’investisseur et fait l’acquisition d’une société grenobloise dans l’hébergement, dont j’ai pris en charge le développement. J’ai ensuite intégré Vertical’Art en 2018 pour m’occuper du développement. Je fais également partie de l’équipe de France d’escalade. Je pratique cette discipline depuis l’âge de 5 ans, c’est donc naturellement que j’ai rejoint le groupe afin de participer au développement et à l’essor de la discipline en France.

Présente-nous le concept Vertical’Art ?

Vertical’Art, c’est l’escalade sans contrainte et à la portée de tous. Il n’est plus question de harnais, ni de cordes. L’escalade de blocs se pratique sans système d’assurage et jusqu’à 4m50 de hauteur. Grâce aux tapis de réception, nos grimpeurs peuvent s’entrainer librement et en toute sécurité. Nos salles de blocs accueillent professionnels comme amateurs, adultes comme enfants. On propose un large choix de parcours, plus de 200, répertoriés par couleurs, selon le niveau de difficulté. Nous renouvelons nos prises tous les mois, à l’aide de grimpeurs expérimentés qu’on appelle « ouvreurs ». Nous sommes les seuls à le faire en France. On collabore avec des gens créatifs et innovants pour proposer des combinaisons inédites à nos grimpeurs.

Comment se présente une salle type ?

Nos salles sont, avant tout, des lieux de vie et de partage, consacrés à l’escalade mais pas que. On retrouve aussi différents espaces : cardio-musculation, sauna, yoga et restauration. Le tout, dans une ambiance conviviale, moderne et avec une vue panoramique sur les blocs. Notre espace bar-restaurant propose une cuisine bistronomique. A la carte, nous proposons des produits frais et locaux en circuit court. On y accueille régulièrement, en plus de nos grimpeurs, des clients qui viennent manger tout en profitant du cadre et du spectacle. C’est un lieu atypique et chaleureux. On a vraiment réussi à créer un espace d’échange et de convivialité́. C’est ce qui fait le succès de Vertical’Art.

 

L’escalade connait un réel essor. Dis-nous-en un peu plus sur ce sport ?

L’escalade représente aujourd’hui plus de 95 000 licenciés et près d’1.5M de pratiquants non licenciés. C’est une discipline qui émerge et qui a fait l’objet d’une forte médiatisation avec son arrivée aux JO. On l’observe dans nos complexes avec de plus en plus de personnes qui viennent tester notre concept (sortie familiale, scolaire, sportifs de haut niveau, pompiers…). Généralement, après une session découverte, les gens reviennent, c’est très addictif. L’escalade est avant tout un très beau sport avec de vraies valeurs.

Comment se déroule une séance d’escalade ?

A l’arrivée, il faut prévoir un moment pour le briefing, durant lequel on revient sur les règles de sécurité et les éléments de bases. Après ça, les grimpeurs partent pratiquer sur les différents blocs. On propose plusieurs formules : des tarifs à la séance vendue 15 euros à l’unité, valable une journée, selon les horaires d’ouverture, ou par pack de 10 séances à 125 euros. On a également un pass trimestriel à 240 euros ainsi qu’un pass annuel à partir de 45€/mois. On propose des tarifs réduits pour les enfants et les licenciés, ainsi qu’une formule couple à 79€/mois. On dispense également des cours et des stages d’escalade pour tout niveau, encadrés par des professeurs diplômés d’état.

Quelle est la force de l’enseigne et qu’est-ce qui vous différencie de la concurrence ?

La force de Vertical’Art c’est d’avoir démocratiser l’escalade. C’est un sport qui se pratique généralement à titre professionnel. Ici, on propose une expérience ludique, adaptée à tous les niveaux. Dans nos salles, vous retrouverez tout aussi bien les meilleurs grimpeurs français, qui s’y entraînent régulièrement, que des novices, pratiquant pour la première fois. C’est une ambiance très singulière. On propose une vraie immersion sportive accessible à tous.

Chez Vertical’Art, chaque bloc est unique et réalisé par nos soins. On les dessine nous-mêmes, on y consacre énormément de temps en plus du renouvellement mensuel des parcours. C’est une vraie plus-value, ça n’existe nulle part ailleurs. Ça nous tient réellement à cœur. On veut créer une identité propre à chaque salle. Nos restaurants fonctionnent sur le même modèle, on adapte nos cartes en fonction de la région et des produits locaux. On met en place un vrai ADN, qui fait de chacune de nos salles, un lieu unique.

Tom, parle-nous du développement.

La première salle a ouvert à Montigny le Bretonneux, dans les Yvelines et fait 2 000 m² avec une surface grimpable de plus de 1000 m². 3 ans plus tard, le groupe s’implante à Nantes, puis à Rungis et à Lyon, en octobre 2018. L’escalade est amenée à devenir un sport de masse, d’ici quelques années, et encore plus rapidement grâce aux JO. Nous avons d’ailleurs mis en place le Club Vertical’Art Paris, composé d’une équipe professionnelle d’escalade de bloc, représentant la France dans les différentes compétitions nationales et internationales. Notre objectif est d’être les leaders. On vise une quinzaine d’ouvertures d’ici décembre 2020 sur tout le territoire, notamment à Lille, Rouen, Grenoble, Aix-en- Provence, la Réunion et très prochainement en plein cœur de la capitale. Nous avons également des projets à l’étranger comme à Madrid et à Londres.

Comment l’enseigne se développe-t-elle, en franchises ou en propre ?

Les deux, pour l’instant, nous n’avons qu’un seul franchisé. Nous n’en recherchons pas spécialement, ce sont plutôt eux qui viennent à nous, si le projet les intéresse. Cela nécessite un apport important, des connaissances en escalade et surtout la capacité de créer un espace de vie et de partage. Par la suite, on met en place un accompagnement afin d’établir une collaboration durable.

Quel type de locaux recherches-tu ?

Au niveau des locaux, on distingue deux formats. Le format Paris intra-muros, pour lequel on recherche une surface de 700 m² de plain-pied, avec 5 mètres de hauteur sous plafond. On a également besoin d’une extraction et d’une licence. Il y a très peu d’emplacements de ce type disponibles à Paris et les locaux sont souvent difficiles à aménager. Néanmoins, nous sommes capables de nous positionner très rapidement grâce à notre puissance financière, humaine et technique. Pour les autres villes, on est plutôt sur des surfaces allant de 1000 à 1500 m² avec 6 à 7 mètres de hauteur sous plafond. Concernant la localisation, on recherche dans toutes les grandes villes de France, en centre-ville et retail park. Comme tu l’as compris nous sommes très actifs et nous avons hâte de pouvoir accueillir de nouveaux grimpeurs dans nos salles pour leur faire découvrir notre univers et ce magnifique sport.

Merci Tom, c’était un plaisir de te revoir, on vous souhaite de belles ouvertures ! Si vous avez un local commercial à proposer, n’hésitez pas à contacter Tom & Lawrence directement sur UnEmplacement.com.