C
‘est en 2008 que Marie-Anne Teissier et Céline Wisselink, fondatrices du groupe VERONA, se lancent dans l’aventure Neoness, la première enseigne de fitness low-cost en France. Leur but : « Rendre le fitness aussi accessible que possible ». Pour cela elles misent sur un service ultra compétitif mais également sur une ambiance conviviale et décomplexée, qui constitue l’ADN du groupe. C’est à Fontenay-sous-Bois, en région parisienne, qu’elles implantent leur premier club. Moins de deux ans plus tard, Neoness fait son entrée dans la capitale, dans le 15ème arrondissement, où l’enseigne rencontre un véritable succès en à peine quelques semaines. Aujourd’hui, Neoness c’est 34 clubs dont près d’une vingtaine à Paris, mais aussi en île de France et en Province, avec deux salles à Lyon, deux à Marseille, une à Rouen et une à Nantes. C’est pour conforter la place de leader qu’occupe Neoness à Paris et pour proposer de nouvelles expériences clients quele groupe lance en 2017 EPISOD. Une nouvelle enseigne de studios sportifs haut de gamme, il en existe 4 pour le moment à Paris. En une décennie, le groupe affiche 38 clubs en France, emploie 450 salariés et réalise 45 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Rencontre avec Arthur Garrigue le directeur immobilier et chef de projet du groupe.

Arthur, raconte-nous un peu ton parcours.

J’ai commencé ma carrière dans l’hôtellerie et la restauration en 2000. La conjoncture économique de ce domaine n’étant pas au mieux de sa forme, c’est l’enseigne Starbucks qui m’a donnée l’opportunité de découvrir le monde du retail. J’ai passé 2 ans au service développement et j’ai énormément appris aux cotés d’Olivier FRIES (actuel Directeur Immobilier Inditex). J’ai ensuite eu une opportunité professionnelle à l’étranger, en Arabie Saoudite, où j’ai fait du conseil en développement pendant un an.

A mon retour en France, j’ai rejoint le groupe Flunch, en ayant pour mission d’ouvrir des points de ventes à Paris et sur le territoire national. C’est à cette occasion que j’ai élargi mes connaissances sur le marché des commerces en France. Après 2 années chez Flunch, j’ai rencontré les deux fondatrices de Neoness, moi-même très sportif, j’ai tout de suite été séduit par le projet des deux entrepreneuses et visionnaires. En 2011, je me retrouve donc faisant pleinement partie de l’aventure Neoness, au développement tout d’abord puis très vite dans des missions plus larges. Depuis ce jour, je n’ai jamais regretté d’avoir accepter ce challenge où nous étions quatre personnes dans 50m², le temps a bien changé.

A ton arrivée, Neoness ouvrait son deuxième club. Aujourd’hui on en compte 34. Comment s’est passé le développement de la marque ?

Au début, ça n’a pas été facile, on arrivait avec un nouveau concept, il a fallu se faire connaître et faire nos preuves. Il faut se rappeler qu’à l’époque, le marché du fitness n’était pas du tout ce qu’il est aujourd’hui. On a dû convaincre les bailleurs et les rassurer sur notre capacité à gérer les travaux et les nuisances mais aussi sur notre solvabilité, c’était « opération séduction » au quotidien. Le secteur d’activité avait mauvaise presse et le peu d’acteurs pas forcément organisés. Nous avons rapidement trouvé notre rythme de croisière en ouvrant entre 8 et 10 clubs par an. En 2015, on a pris une nouvelle dimension, avec la création de notre propre cabinet d’architecte en interne : Architeck. C’est l’une des forces du groupe, aujourd’hui, on maîtrise l’ensemble du process, de la première visite à l’ouverture du club, ce qui nous permet plus de flexibilité et de rapidité. L’idée, c’est vraiment d’industrialiser notre concept et notre développement. Aujourd’hui, on ouvre 10 à 15 clubs par an, notre objectif c’est de doubler rapidement notre parc. Pour cela, je suis appuyé par Retail In (Mickael Intins) qui s’occupe, à mes côtés, du développement.

Selon toi, quelle est la force de l’enseigne et comment se différencie-t- elle de la concurrence ?

Avant tout, nous misons sur l’accessibilité́ et sur des tarifs ultra compétitifs. Nous proposons différentes formules sur mesure, qui permettent aux adhérents de payer uniquement pour ce qu’ils consomment. Nous proposons une formule de base en heure creuse (9h-12h et 14h-17h) à 15 euros par mois pour les salles parisiennes et 10 euros par mois hors Paris. A cette offre s’ajoutent des suppléments en fonction des besoins du client : cours collectifs +7€/ mois, serviette +5€/ mois, casier +5€/ mois, douche +1€/ mois… Tout est modulable. Mise à part l’aspect « prix », l’une de nos forces réside dans la qualité de nos cours collectifs. Ils sont tous dispensés par des coachs diplômés et non pas diffusés sur un écran géant, comme le font nos concurrents. Cela permet à nos clients d’avoir un suivi et des conseils personnalisés. C’est une réelle plus-value et ça se traduit dans notre fréquentation, nous accueillons autant d’hommes que de femmes.

Le groupe a lancé une deuxième enseigne, EPISOD, dis-nous-en plus.

En 2017, nous avons créé EPISOD afin de répondre à une problématique immobilière. De nombreuses opportunités se sont présentées à nous mais malheureusement trop proches d’un Neoness existant. Pour ne pas les laisser à la concurrence, nous avons alors réfléchi à lancer un nouveau concept. EPISOD c’est une salle de sport premium appelée « Hubs » et composée de « studios sportifs » à l’image des boutiques de gym Newyorkaises ou Londoniennes. Nous y retrouvons des cours collectifs dans un univers hyper qualitatif et original grâce à une immersion sonore et lumineuse. Chaque cours est unique et basé sur une discipline différente. Ils durent en moyenne 1h et sont tous encadrés par des professionnels qualifiés formés par nos soins.

Il existe 6 studios :

  • Le studio Boxing: Reprenant les fondamentaux de la boxe anglaise
  • Le studio Yoga: Regroupant différentes formes de Yoga
  • Le studio Rowing: Un entraînement à haute intensité sur rameur
  • Le studio Cycling: Composé de sessions intensives d’indoor cycling
  • Le studio Athletic: Fondé sur le circuit training fonctionnel
  • Le studio Bootcamp: Un entraînement en HIIT basé sur l’interval training

On compte actuellement 4 « hubs » parisiens, dont le plus grand est situé à République, au 50 Rue de Malte et accueille l’intégralité de notre offre, soit 6 studios sur plus de 2 300 m².

Concernant les tarifs, comment ça se passe ?

Nous proposons deux formules : des sessions vendues individuellement ou par packs et abonnements. A l’unité, la session est vendue 20 euros, par pack c’est dégressif : 5, 10 et 20 sessions vendues respectivement 90, 160 et 300 euros. On propose également une offre d’essai incluant 3 sessions pour 45 euros. Concernant les abonnements, on est sur du 100€/ mois avec 1 an d’engagement et 120€/ mois sans engagement pour 7 sessions par semaine, ce qui revient à moins de 4€ la session. Toutes les sessions se réservent directement sur internet. A la différence de Neoness, dans la formule Episod tout est compris : serviette, douche, casier… La qualité de service demeure, le traitement des espaces est beaucoup plus haut de gamme et immersif. Le concept Episod se veut complémentaire à celui de Neoness, nos adhérents peuvent bénéficier d’avantages entre les deux enseignes.

Quelle sont les zones que tu vises et quels types de locaux recherches-tu ?

Aujourd’hui, notre focus concerne Paris et l’Ouest Parisien, de Saint- Ouen à Issy-les-Moulineaux. Historiquement, nous recherchions des surfaces entre 1 200 et 2000 m², nous pouvons maintenant étudier des opportunités à partir de 800 et jusqu’à 2 500 m². Les grandes surfaces se font rares et la concurrence accrue. En plus des enseignes alimentaires et de fitness, depuis quelques mois ce sont les espaces de coworking qui, parfois, se positionnent sur des espaces atypiques en RDC ou sous-sol. Nous sommes donc extrêmement réactifs pour faire des offres et trouvons, le plus souvent possible, des solutions techniques avec Architek. Les emplacements atypiques, comme des sous-sols sans lumière naturelle ou des locaux en arrière-cour sur plusieurs niveaux ne nous font pas peur, tant que la localisation est pertinente (bonne mixité résidentiel/bureaux). Notre seule contrainte étant d’avoir une hauteur sous plafond d’au moins 3 mètres ainsi qu’une surface d’appel de 10 m2. Nous nous positionnons aussi bien sur de très belles artères parisiennes que sur des emplacements « malins » dans des rues moins commerçantes.

As-tu des ouvertures prévues prochainement ?

Nous avons deux beaux projets Neoness prévus pour cet été. Le premier dans un magnifique bâtiment sous verrière au 7 rue Abel Hovelacque, collé à la place d’Italie. Le second ouvrira dans le 9e au 7 rue Caumartin, au niveau de l’ancien parking de l’Olympia. C’est un projet d’ampleur, riche techniquement qui nous a pris 4 ans. Il a fallu décaisser 80 cm sur plus de 1100 m². J’en profite pour féliciter toutes nos équipes et le bailleur avec qui nous avons travaillé main dans la main pour réaliser ce nouveau club. D’autres sujets sont en cours mais je tiens à garder la plus grande confidentialité.

Quels sont les projets et la vision du groupe ?

L’idée pour nous, c’est d’être leader sur le city sport à Paris et pour ça, notre groupe étudie sans cesse de nouvelles opportunités. Nous nous intéressons par exemple au marché du BtoB et pourquoi pas le corporate gym etc. C’est un concept en vogue qui consiste à intégrer des espaces sportifs au sein des entreprises. Et bien sûr, renforcer notre présence à Paris en doublant le nombre de clubs. Comme tu le vois les journées sont bien chargées parfois même les weekends mais tout ça dans la bonne humeur !

Merci Arthur pour cette interview, c’était un plaisir de te revoir. Vous avez un local commercial à proposer? Retrouvez toutes les recherches du groupe VERONA directement sur UnEmplacement.com

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