Spécialisée depuis 29 ans dans la papeterie, le matériel informatique, les fournitures et le mobilier de bureau, Bureau Vallée compte aujourd’hui 325 magasins dont 291 à travers la France et dans les DOM-TOM, 20 en Espagne, 5 en Belgique, 3 en Tunisie, 3 à Malte, 1 au Cameroun, et 2 en Italie. Leader du secteur, le concept repose sur un large choix de produits, uniquement de marque, avec plus de 7000 références, le tout à prix discount. L’enseigne, qui vise une cinquantaine d’ouvertures d’ici 2023, poursuit son développement, en conservant un esprit de start-up et en plaçant l’humain au cœur de sa croissance. Au-delà de ses ambitions commerciales, Bureau Vallée se démarque par ses engagements. Le groupe, très investi pour l’environnement, mise sur une production éco-responsable et le partage de ses convictions.
Rencontre avec Maxime Richer, responsable développement pour le groupe.
Maxime, raconte-nous un peu ton parcours.
J’ai débuté ma carrière au Crédit Agricole, au centre d’affaires en promotion immobilière, ce qui m’a permis de comprendre le fonctionnement des banques et de l’immobilier en général. J’ai ensuite travaillé chez Imm-Nord, groupe immobilier chargé des entreprises et des particuliers, spécialisé dans le secteur de Lille centre. J’y ai rencontré mon directeur commercial, avec qui j’ai fondé un organisme de formation spécialisé dans l’immobilier, l’académie des pros, qui existe toujours aujourd’hui. Suite à cette expérience, j’ai été contacté par Bureau Vallée, que j’ai rejoint en 2016. J’ai d’abord pris en charge le secteur Paris, puis la moitié Nord de la France. Suite à un départ l’année dernière, j’ai géré toute la France et depuis l’arrivée de Laurent Montmasson, mon collègue, nous avons redécoupé la métropole en deux : il s’occupe de l’Est, et moi de l’Ouest, ce qui me rapproche du territoire de mon enfance, la Normandie. Je gère autant le développement des magasins en franchise que celui des succursales, et en parallèle, je m’occupe de l’immobilier du groupe, notamment de la location des cellules commerciales que possède le siège, situé aux Clayes-sous-Bois. J’y ai notamment implanté l’enseigne O’Tacos et travaille actuellement à l’installation d’une crèche.
Parle-nous du développement.
L’enseigne a été créée en 1990 par Bruno Peyroles, ancien directeur de magasin Auchan. Ayant découvert Office dépôt lors d’un voyage aux Etats-Unis, il décide d’importer le concept en France. Le premier magasin ouvre à Maurepas dans les Yvelines. Il faudra près de dix ans pour installer les cinq magasins suivants, avant l’ouverture à la franchise, en 1998 à Rennes. Ce choix stratégique nous a permis d’accélérer considérablement notre développement. Notre concept repose donc essentiellement sur la franchise, qui représente 90% de nos magasins. A l’étranger, le développement se fait essentiellement à l’opportunité et en fonction des partenaires, mais également en franchise. C’est par exemple le cas au Cameroun, notre premier magasin sur le continent africain. Un fournisseur de papeterie voulant développer le concept dans son pays nous a approché, sa femme a par la suite ouvert un magasin à Douala. Nous possédons aujourd’hui 26 succursales, qui nous servent de laboratoires pour tester nos innovations et faire évoluer notre concept. Certains de ces magasins sont destinés à être revendus à de futurs franchisés. Aujourd’hui, on compte plus de 300 points de vente en France et à l’étranger. Le groupe poursuit son développement sur un rythme soutenu avec pour objectif l’ouverture d’une cinquantaine de magasins d’ici 2023. Bureau Vallée voit grand : « On a mis 22 ans à atteindre les 200 millions d’euros de CA, 7 ans pour les 400 millions et d’ici 4 ans, on vise les 600 millions. »
Quels sont les principaux acteurs du secteur de la papeterie ?
Notre secteur d’activité comprend différents types d’acteurs. Nous avons tout d’abord nos concurrents directs, les distributeurs spécialisés, comme Office Dépôt, Top Office, Hyperburo et Plein Ciel. Nous avons ensuite les fournituristes, qui possèdent des plateformes logistiques et qui fonctionnent avec des commerciaux, en ligne et par catalogue. De notre côté, même si nous investissons fortement sur notre site internet, nous privilégions l’approche directe avec nos clients. Il y a également les grandes surfaces alimentaires (GSA), présentes lors de la rentrée des classes. Leur politique tarifaire est certes extrêmement agressive, nous sommes néanmoins capables de proposer des prix équivalents, voire plus attractifs. Notre politique est d’ailleurs de systématiquement nous positionner comme l’acteur le moins cher du marché sur nos produits. Les GSA ont ainsi tendance à de moins en moins investir sur ce segment, ce qui nous offre de belles perspectives de croissance. Il y a, enfin, les papetiers de centre-ville, la plupart du temps indépendants, qui ferment boutique de plus en plus fréquemment. Il s’agit là pour nous d’une autre opportunité de développement, notamment pour notre concept BV City, Bureau Vallée en centre-ville.
Qu’est ce qui vous différencie de la concurrence ?
L’enseigne met l’humain au cœur de sa réflexion. Nous adoptons ainsi une politique de développement et de recrutement exigeante, éthique et responsable. Nous recherchons des collaborateurs commerçants, gestionnaires, distributeurs et surtout humains. Bureau Vallée se différencie aussi par ses convictions et ses engagements, notamment pour l’environnement. C’est une démarche qui nous tient particulièrement à cœur, et une réelle préoccupation pour le groupe, qui mise sur une production plus responsable. Il s’agit d’une prise de conscience indispensable dans notre secteur d’activité et sur laquelle nous travaillons au quotidien. Nous privilégions le vrac et avons mis au point un système de classification sur l’ensemble de nos produits, qui sont répertoriés et quotés de A à E selon leur indice écologique (A étant la meilleure note). Par ce biais, nous incitons nos fournisseurs, à qui nous réclamons un cahier des charges complet, à réduire leur empreinte écologique. L’enseigne a décidé de ne plus référencer dans les catalogues promotionnels les produits classés en dessous de la catégorie C. Notre engagement se traduit également par le sponsoring de la voile, sport représentant bien, à notre sens, ces valeurs environnementales. Notre skipper, Louis Burton, participe ainsi à différentes courses comme le Vendée Globe ou la Transat Jacques-Vabre. Le groupe organise par ailleurs régulièrement des séminaires lors desquels nos collaborateurs et nos partenaires franchisés sont sensibilisés à l’environnement. Le dernier a eu lieu en Auvergne, dans un cadre incroyable, où l’on a eu la chance d’échanger avec un arboricole. Ce fut une rencontre très enrichissante.
D’un point de vue stratégie commerciale, nous nous distinguons également de nos concurrents car nous distribuons uniquement des produits de marque, et au meilleur rapport qualité/prix du marché. Nous ne possédons pas de plateforme logistique, nos fournisseurs livrent chacun de nos magasins de manière indépendante. C’est ce qui nous permet de pratiquer des tarifs ultra-compétitifs. On mise également sur nos produits phares, les cartouches d’encre recyclées, adaptables et manufacturées en France, vendues bien moins cher que les cartouches de marque. C’est un achat économique, qualitatif et écologique, qui convient parfaitement à nos clients.
Quel type de locaux recherches-tu ?
En termes d’implantation, nos cœurs de cible sont les villes dans lesquelles nous sommes les plus présents, celles de 20 000 à 100 000 habitants, avec peu de concurrence et une grosse zone de chalandise.
Pour notre concept « mégastore » (magasins situés en périphérie des agglomérations), nous privilégions les zones typées professionnels, avec si possible, une zone artisanale. Nous sommes sur des emplacements de types 1, 1bis ou 2 en retail park ou en zone d’activité. Nous souhaitons poursuivre notre développement à travers la France, avec une priorité sur la région Rhône-Alpes. Nous recherchons des surfaces de 550 m² et notre loyer moyen sur l’ensemble de nos magasins est de 92€/m² toutes villes confondues. Depuis une dizaine d’années, nous avons réduit nos formats, passant de 800 m² / 1000 m² à 550 m2.
S’agissant de notre concept Superstores, nous avons banni le traditionnel parcours client, privilégiant le libre choix du chaland dans sa visite magasin. C’est un modèle efficace qui nous permet d’exposer plus de marchandises et qui facilite la consommation, notamment des professionnels, qui représentent 70% de notre chiffre d’affaires. L’objectif est que nos clients aient une vue circulaire sur l’ensemble de nos produits, ce qui leur permet de se repérer facilement. Nous avons donc besoin de locaux commerciaux sans couloir, avec un ratio longueur/largeur de 0,6. Selon les emplacements, retail park ou centre-ville, nous nous adaptons au mieux pour respecter ce type d’agencement.
Pour notre deuxième concept, le format City, nous sommes sur de l’hyper centre. Nous recherchons des surfaces de 80 à 300 m² dont 20 m² de réserve et pour une valeur locative de 400€/m² maximum. Nous favorisons les emplacements 1bis, à proximité de locomotives, avec une densité d’entreprises de moins de 10 salariés. Cela nous permet de développer un Bureau Vallée typé très professionnels. En centre-ville, nous adaptons notre référencement produit en fonction de l’emplacement et de la clientèle. Selon le secteur d’activité, le mix produit ne sera pas le même. C’est le cas à Paris, où nous ne proposons pas tout à fait les mêmes produits dans le 15ème arrondissement (clientèle typée professions libérales), que dans le 9ème, (clientèle typée start-up) ou encore qu’à proximité de la Sorbonne ou des Gobelins (clientèle typée étudiante). Ainsi, si nous implantons des magasins à proximité immédiate de zones universitaires, nous sur-développons l’espace dédié aux travaux de reprographie, notamment à partir du mois de mai, à l’approche des mémoires. Nous ajustons en permanence notre concept pour répondre aux attentes de nos clients.
Quelles sont tes prochaines ouvertures ?
Nous avons récemment ouvert à Bordeaux, place de Stalingrad. Nos prochaines ouvertures auront lieu à Paris, rue Lecourbe, à Lisieux et à Saint Etienne.
Quels sont les axes de développement pour le groupe ?
Actuellement le groupe met en place de nouveaux modèles. Un modèle dit « city » (centre-ville) pour s’adapter aux nouvelles problématiques des cœurs de ville, un modèle sur la location de salle sous la marque Beev’up permettant d’optimiser les surfaces inutilisées et ainsi créer du lien avec les clients. Et enfin Beev’art, actuellement en essai à Mons (Belgique) qui aura pour activité principale la vente de produit de beaux-arts. Ces modèles se développent aussi bien en France qu’à l’international avec une volonté forte d’accélérer le développement tant en Europe qu’en Afrique.
Merci Maxime, c’était un plaisir de te revoir, on te souhaite de belles ouvertures ! Si vous avez un local commercial à proposer, n’hésitez pas à contacter Maxime directement sur UnEmplacement.com.