Yaoz est une enseigne de yaourts glacés qui a vu le jour en décembre 2017 à Lyon. La jeune pousse souhaite révolutionner le concept en proposant des produits français et artisanaux. L’enseigne s’appuie sur une recette unique et « Made in France » pour se démarquer et nous régaler. Surfant sur les nouvelles tendances, YAOZ ne cesse d’innover et d’étendre sa gamme de recettes avec toujours le même objectif : la qualité et un visuel coloré « instagramable ». Avec un « Proof of concept » validé, l’enseigne s’attaque désormais au marché de la franchise et comptera 3 nouvelles boutiques cette année. Rencontre avec Justine, fondatrice de l’enseigne Yaoz.

Justine, peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours avant YAOZ ?

gamme de contenusAvant de me lancer dans l’aventure Yaoz, j’étais assistante de direction pendant 10 ans chez Vousfinancer.com, une entreprise de courtage en crédit immobilier. À mon arrivée, nous possédions une dizaine d’agences à travers la France et n’avons cessé de nous développer jusqu’à atteindre 170 franchises à mon départ. Mon ancien patron est un entrepreneur dans l’âme. Il a créé une dizaine d’entreprises rattachées à l’activité VousFinancer.com, me permettant d’intervenir sur tous les domaines de la franchise et notamment sur la création de sociétés. Nous avions entre autres, créé une boite qui faisait de la télévision « MaTVImmo », avec laquelle nous proposions des supports en vidéos à de grands groupes bancaires. Il a également ouvert une entreprise de courtage en assurance, un service de communication et nous sommes même devenus un organisme de formation référencés auprès des services d’OPCA. C’est grâce à toutes ces expériences que j’ai pu apprendre et monter en compétences.

Lorsque j’ai annoncé à mon patron que je souhaitais ouvrir un réseau de franchises avec Yaoz, il a immédiatement rejoint l’aventure en devenant mon associé. Mon mari est également en train de rejoindre la partie opérationnelle et s’occupe du recrutement des franchisés. Par ailleurs, j’ai la chance d’avoir des entrepreneurs dans mon entourage, devenus aujourd’hui mes associés. Quand je leur ai fait part de mon projet, leur conseil a été d’ouvrir rapidement des boutiques. Des acteurs du marché dans le domaine des yaourts glacés étaient déjà en place en France, il fallait donc se faire connaître rapidement si nous voulions franchiser la marque. C’est pourquoi nous avons décidé d’ouvrir deux boutiques dès le départ, permettant de tester le modèle sur deux implantations différentes et avoir le recul nécessaire pour l’ouverture des futures franchises. La mise en place du projet a débuté en 2016 et la première boutique a ouvert ses portes en décembre 2017 à Lyon suivie de la seconde en mai 2018 à Grenoble.

Comment t’est venu l’idée de te lancer dans cette aventure, pourquoi avoir choisi les yaourts glacés et à qui s’adresse le concept Yaoz ?

Lors d’un voyage à Dubaï avec mon mari, nous avons découvert une franchise américaine du nom de Yogurtland qui vendait des yaourts glacés. Nous avons tout de suite aimé le concept et avons voulu le développer en France. Une fois rentrés, nous nous sommes renseignés, mais rien ne nous plaisait en termes de goût, ni en termes de concept et pour moi il était évident que nous devions avoir un produit nous appartenant. Ayant travaillé 10 ans dans une franchise l’objectif allait être inévitablement de franchiser notre concept.
Notre clientèle est principalement jeune, 15 – 35 ans en moyenne et connectée. Tous nos produits sont conçus de manière à être « instagramables » afin qu’ils puissent être partagés et mis en avant sur les réseaux sociaux.

Quelles sont les principales difficultés que tu as rencontrées à ton lancement ?

Nous avons évidemment rencontré plusieurs difficultés avant le lancement de notre concept comme pour toute ouverture d’entreprise. La première a été la recherche du nom. Mon avocate, habituée au réseau de franchise me déconseillait de prendre un nom contenant « yaourt », « yogurt » ou même « frozen ». Cela nous a pris 4 mois, mais nous avons fini par trouver un nom qui sonnait bien et après vérifications, nous avons enfin déposé la marque Yaoz.

Nous avons également rencontré des difficultés avec l’urbanisme. Nous avions déposé un dossier pour le local de Lyon en sachant qu’il était classé bâtiment de France. Seulement celui-ci était également inscrit au monument historique et nous ne le savions pas à cette époque, c’était donc un permis de construire que nous devions déposer et non une demande d’agencement. Les démarches ont pris du temps et ont évidemment retardé le projet, mais heureusement nous avons finalement pu ouvrir.

Nous avons rencontré pas mal de complications au début de notre aventure, mais malgré tout cela, la principale difficulté reste la concurrence. Nous sommes une jeune entreprise et nous commençons tout doucement à nous faire connaître. Nous sommes fiers d’avoir été les précurseurs de la Bubble Gaufre qui a depuis été développée et démocratisée. La compétition est rude, il faut sans cesse se renouveler et faire face aux difficultés du quotidien, mais cela fait partie du lot de chaque entrepreneur. Il faut apprendre et se battre, c’est ce qui fait le charme d’entreprendre !

D’où viennent les ingrédients qui composent vos yaourts ? Travaillez-vous en collaboration avec des producteurs ?

Nous avons eu la chance de trouver une société située dans le Sud de la France qui crée sa propre recette de yaourt. Notre future partenaire, ingénieure agroalimentaire de formation souhaitait concevoir un produit qui lui corresponde, nous nous sommes donc bien trouvées et lui avons donné nos consignes afin d’élaborer notre recette de yaourt glacé. Entre les tests gustatifs, les changements de textures et autres, la fabrication du produit a mis environ 6 mois, mais nous avons finalement trouvé LA recette. Nous avons conçu notre produit « made in France » contrairement à nos concurrents historiques qui n’ont eu d’autres choix à l’époque que de passer par des industriels italiens.

Concernant nos toppings, nous avons entre 20 et 25 garnitures différentes et entre 5 et 6 fruits frais de saisons. Nous passons par des industriels pour tout ce qui est Kinder Bueno, bonbons et autres produits de grandes distributions et faisons appel à des producteurs locaux pour nous fournir en fruits et coulis.

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J’ai vu que vous proposiez des « bars à yaourt glacé » pour les entreprises et les particuliers lors de réceptions, séminaires, anniversaires … L’évènementiel est-il une part importante de ton activité ?

En effet, c’est un service que nous avons mis en place dès le début et qui a été beaucoup sollicité notamment pour des évènements professionnels. Nous avons par exemple participé à la soirée Sephora faite en l’honneur de leurs clients gold ou encore à la soirée de lancement de la classe A chez Mercedes Benz ne comptant pas moins de 500 invités. Malheureusement et malgré ce succès, en termes de logistique c’est assez prenant, il nous est nécessaire d’avoir une machine avec un débit suffisamment important afin de répondre aux demandes et pour cela nous sommes obligés de louer un camion avec hayon, imposant évidemment des frais logistiques et de livraison très importants.

Nous ne sommes pas contre poursuivre ce service mais pour une question de logistique et de rendement, nous acceptons désormais principalement les demandes en périphérie de nos boutiques et pour des évènements comprenant minimum 100 à 150 personnes. Pour les demandes quotidiennes comme un mariage ou un évènement privé, nous passons par un traiteur local à qui nous prêtons nos machines et vendons nos yaourts, il s’occupe du service et de la prestation.

YAOZ a également développé plusieurs concepts autour d’un produits chauds, de boissons fraîches et même une offre salée depuis peu. Comment se passe l’élaboration de nouvelles idées de recettes ? Qu’as-tu prévu ensuite ?

Ce qui nous plaît beaucoup dans cette aventure c’est l’élaboration de nouvelles recettes. Nous sommes en constante réflexion pour trouver des idées qui puissent satisfaire nos clients et hormis les inconditionnels fans de yaourts glacés à toute heure, il nous fallait une offre pour chaque saison et notamment les périodes plus fraîches. Nous avons donc mis en place très tôt un espace coffee shop proposant diverses boissons chaudes afin de compléter nos offres en ayant un business modèle qui soit rentable toute l’année. Nous avons pris les mêmes machines que dans les corner Starbucks pour offrir des cappuccinos ou des cafés lattés avec une qualité de mousse incomparable. Nous avons aussi élaboré une nouvelle recette gourmande qui plaît beaucoup, le « Café Croc ». Nous faisons également des Smoothies, des milkshakes et des Bubble Tea que nous concevons avec des perles de fruits plutôt que de la Tapioca. Depuis 1 mois et demi environ nous proposons une offre salée sur laquelle nous avons travaillé durant 2 ans. Le but était d’élargir notre gamme d’offres tout en restant cohérent avec notre produit de départ. Nous proposons actuellement deux recettes salées, la Bubble gaufre avocat-saumon et la Bubble gaufre à la raclette qui ne sera bientôt plus disponible mais qui reviendra évidement cet hiver et nous travaillons actuellement sur d’autres recettes salées afin de pouvoir proposer 3 offres différentes toute l’année.

Comment as-tu géré la crise sanitaire l’année dernière ? Êtes-vous resté ouvert ou étiez-vous forcés de fermer vos portes au public ? Avez-vous dû mettre en place des mesures particulières et quel impact cette crise a-t-elle eu sur vous ?

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Nous avons fermé nos portes en mars 2020, mais comme nous ne sommes pas classés dans la catégorie restauration, nous avons pu rouvrir mi-mai. Les 15 premiers jours ont été poussifs, les gens restaient réticents à se balader librement dans les rues. Au mois de juin dès la réouverture des restaurants nous avons pu retrouver notre vitesse de croisière. Nous sommes dans un quartier très touristiques habituellement, et malgré l’absence de touristes nous avons réussi le pari de maintenir un CA équivalent avec uniquement les locaux et notre clientèle lyonnaise. Nous faisons la majeure partie de notre CA en fin d’après-midi et en soirée quand les gens se promènent dans le centre de Lyon, nos horaires d’ouvertures vont de 13h-13h30 à minuit-1h.

Nous avons ensuite dû refermer au 2e confinement fin octobre mais heureusement cette période est généralement assez calme pour nous et notre fermeture annuelle a lieu chaque année au mois de janvier pour 3 semaines. Lorsque nous avons rouvert fin janvier, nous avons eu la chance d’avoir un mois de février ensoleillé entraînant directement une hausse de 46% de notre CA par rapport à l’année précédente. L’avantage de notre commerce est que nous faisons principalement de l’emporter, notre clientèle est ainsi habituée à ce mode de consommation rendant possible la mise en place des mesures sanitaires et des gestes barrières. Et malgré cette crise nous avons su nous adapter et continuer à avancer.

Combien coûte un magasin, quel type de franchisé recherches-tu et comment les accompagnes-tu ?

Les premiers franchisés sont cruciaux, ils participent au développement et au socle de la marque. Nous souhaitons recruter des personnes capables de porter les valeurs de Yaoz, qui aiment les produits et adhèrent au concept. Grâce aux campagnes d’adwords que nous réalisons, nous récupérons des leads et recevons de nombreuses demandes à la franchise. Mon associé Nicolas se charge de trier les dossiers, recontacter les profils intéressants et de les inviter ensuite sur notre point de vente pour les rencontrer et leur faire goûter nos produits. Il leur faut observer l’organisation interne et comprendre le fonctionnement global et les particularités de la restauration rapide. Nous avons une clientèle jeune qui cherche à passer de bons moments et à être servie dans la plus grande convivialité, nous recherchons donc des partenaires avec cet état d’esprit. Sur le plan financier, une ouverture représente un coût global de 80 à 100 000€ hors immobilier et nous demandons un apport personnel de 30 000€ minimum.

Sur quel secteur recherches-tu en ce moment et quels types de locaux vises-tu ? As-tu besoin de quelque chose de particulier pour t’installer ?

yaourtNous avons trouvé le local pour Amiens et Chambéry et recherchons actuellement à Bordeaux, dans le quartier St Roch de Montpellier et prochainement à Paris. Nous visons des emplacements dans un quartier dynamique qui s’anime en soirée et proche des bars et restaurants avec si possible un mixte entre touristes et clientèle de quartier. Pour ce qui est de la surface et du loyer, nous recherchons entre 50 et 100 m2 avec un loyer d’environs 20 – 25 000 € / an en fonction des villes.

Quels sont tes projets pour cette année et les années à venir ?

Pour cette année nous visons 2 à 3 ouvrir en franchise et 6 à 7 l’année prochaine. Afin d’accélérer notre développement, nous allons également participer au salon de la franchise à Paris cette année. En ce qui concerne nos produits nous continuons à travailler sur de nouvelles offres inédites et réfléchissons à d’autres canaux de distribution comme des corner ou directement au sein de pôles de loisirs (campings, villages vacances…) Comme tu le vois, on ne chôme pas et on regorge d’idées !

Merci Justine pour toutes ces informations. Nous te souhaitons un bon développement.
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